Deux défimen (malgré les tenues non conformes ^^ ) ont participé au Semi Marathon dans le cadre du Marathon International de Toulouse le 22 octobre 2017. Un joli parcours bien roulant et propice aux performances (les 21 derniers Km du marathon) dans le centre historique de Toulouse, avec un départ du Stadium et une arrivée au Capitole. Les résultats :
-Philippe 1h25:03, 71ème au scratch/2900, 4ème V2H
-Elodie 1h42:20, 565ème au scratch, 9ème V1F
Le récit d’Elodie
Un départ sans échauffement suite à un couac de l’organisation ( 4 malheureux portiques de sécurité pour faire passer des milliers de coureurs) mon objectif est de rester en 4min55 au km, mais en fait je me cale plutôt entre 4min45 et 4min50.
Le parcours est au centre-ville de Toulouse, quelques faux plats montants, quelques avenues en plein vent, le temps est frais, gris et venteux , globalement les conditions sont bonnes. Je checke ma vitesse tous les km pour ne pas m’enflammer, mais sans trop regarder le kilométrage, le temps total, ni le cardio.
Quand je vois la 14ème borne, je m’étonne : déjà ? je suis bien, et vu ma vitesse jusque là je me dis que je ne suis pas si loin que ça de mon record ! mais attention à ne pas vendre la peau de l’ours, je calanche toujours aux alentours du 18ème ! du coup, je mange un quart de Barre (soit 5g de glucide environ !) , et j’en prendrais encore 5g au 17ème, c’est pour le gouverneur central cher à Tim Noakes ! Effectivement je sens bien passer un faux plat montant au 18ème , c’est dur, allez on raccourcit la foulée et on serre les dents, …. 20ème là ça commence à être vraiment dur, mais je regarde ma montre 1h37 je peux tenter le record….le cardio est presque au max….Arrivée au capitole, j’accélère encore un peu, yes ! 1h42 :20 (précédent record à 1h42 :27 mais avec le lièvre !) meilleur temps officiel ! Pour la première fois depuis 3 semi, je ne me suis pas laissée envahir par les idées négatives, on va même dire que j’ai pris confiance au fur et à mesure. Le régime cétogène n’est pas un obstacle à la vitesse ! Les 6 semaines d’entraînement ont payé, beaucoup de volume, beaucoup de séances longues et difficiles, mais on a rien sans rien, merci à Philippe pour le plan….
A refaire malgré une organisation un peu brouillon (au départ, et aux consignes à l’arrivée…)
Philippe :
Pour ma part, après six mois d’arrêt pour cause d’aponévrose, plusieurs interrogations subsistent : vais-je tenir la distance ? sur quelles bases dois-je partir ? bref pas serein à la veille de cette épreuve.
Je ne déroge pas à la règle de la petite 1/2 heure de préparation le samedi après midi histoire de préparer le cardio et les jambes à l’effort.
Souvent cette petite séance est très instructive sur l’état du moteur….quelques lignes droites en accélérations progressives pas de soucis le moteur répond, le repos total de la semaine est bénéfique et surtout j’ai envie de courir tout cela est de bonne augure pour la course .
Dimanche matin, levé 6h00 du matin pour le réveil musculaire qui s’impose et nous voila partis sur le stadium,
Je ne reviens pas sur la cacophonie de l’avant course, avec Elodie nous grillons du jus à faire du sur place avec l’ensemble des participants, je me change dans la file d’attente, cela se présente très mal….
En contrebas du stade je vois une porte dérobée, des athlètes passent par cet endroit, je décide de tenter le coup et nous passons.
20 minutes avant le départ, c’est chaud !!
Deux possibilités s’offrent à nous, soit nous nous échauffons sur 10 minutes autant dire rien et nous partons dans la masse des 3000 participants, soit nous zappons l’échauffement nous nous positionnons directement sur la ligne de départ en première ligne.
Je joue à quitte ou double, je prends la deuxième option .
Nous nous retrouvons juste derrière les élites. Avec cette position, pas de risque de chute, pas besoin de slalomer entre les participants…. Par contre, je conseille à Elodie de partir 10 à 15 secondes plus lentement au kilomètre.
L’échauffement se borne à des sautillements sur place…..alea jacta est !!
Le départ est donné, immédiatement je me place au mieux sur cette large avenue, les Kényan partent devant….un autre monde !!
Premier kilomètre 3min45, je suis bien, les jambes répondent bien, deuxième kil idem j’ai déjà un début de réponse à mon quitte ou double.
Temps de passage 19:36 au 5éme kilomètre nous sommes un groupe de 5 allure 3min50 au kil en moyenne, juste après le ravito, le groupe accélère, la sagesse me dit de rester sur mes bases.
Petit soucis, je suis seul, le groupe derrière est à 300 mètres. Tant pis, je reste en 3min55 au kil et je poursuis ma route il faut faire avec les circonstances de course.
J’enfile les kilomètres comme des perles, les spectateurs m’encouragent et l’un d’eux me lance « allez papy »je prends un coup de vieux … mais c’est dans les vieux pots que l’on fait les bonnes soupes.
12ème kilomètre : le groupe revient sur moi, enfin ils courent un peu plus vite que moi, mais je décide d’emboîter leurs foulées jusqu’au 15ème km où au ravitaillement le groupe explose littéralement, et me voila à nouveau seul.
Temps de passage au 15éme 59:36, je suis facile, je peux accélérer mais je sais par expérience qu’il faut attendre le 18 ou 19ème pour se lâcher et encore !!
Au 20ème j’en ai marre d’être seul, physiquement pas de soucis, mais moralement il me tarde de voir le Capitole.
Je demande à un bénévole combien il reste, réponse 6 kil. Impossible ! Je gamberge, je ralentis bêtement 4min15 au kil et si le bénévole avait raison . …..
Un concurrent me double, il m’encourage « allez encore 1 mil », mais oui bien sûr ! je repars pour terminer en 3m45.
Je passe la ligne d’arrivée, 1h25:03, 4ème V2 quel dommage pour ce vingtième kilomètre où je perds de précieuses secondes surtout que les autres V2 sont juste devant moi à 1 minute.
Mon entraînement a payé, des séances dures où j’ai mêlé vitesse et fractionnés pyramidaux longs sans oublier les séances bi-quotidiennes.
Pas de secret pour faire un chrono.
Après analyse de ma course je peux viser un chrono de 1h23 40 et se sera mon prochain objectif !