Triathlon de Saint Cyprien 16 octobre 2022

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Guy commence brillamment une carrière de triathlète avec le dernier triathlon de la saison en Occitanie (vivement la prochaine saison), je le félicite encore une fois, et vous laisse vous délecter de son récit :

« Nous partîmes cent-deux mais vent sud-est en renfort, nous nous vîmes quatre-vingt-treize à atteindre bon port ».

Que le brave Pierrot le Corvidé, classique tragédien, me pardonne de cette outrance de plagiat osé sur les alexandrins de son monologue. Aucun drame cornélien dans ce récit, personne n’est trucidé ni vengé : je ne saurais me comparer à Don Rodrigue. Les yeux de Ma Chimène – Adèle – se fondent dans le focus d’un téléphone portable.

Tout Cid ne porte pour seule cape qu’une combinaison aquatique, comme étalon qu’un vélo et comme épée la pointe de ses running. La mer, quasiment d’huile, ondule et frise légèrement, offrant 19 degrés 9 permettant à certains d’éviter l’angoisse de la combi à retirer. Une double boucle nagée pour un départ australien couvre les 750 mètres. Quelques 19’10 » me sont nécessaires et après des zigzags entre les méduses, des gifles et coups de pieds encaissés et sûrement mis, le retrait de la buée des lunettes à trois ou quatre reprises, ainsi qu’une demie douzaine de tasses englouties, me voilà courant sur le sable jusqu’au vélo.

Lors de ma première transition, outre le brushing, j’ai le temps de prendre un café et de repasser ma combi froissée … en 3’06 ».

« I want to ride my bicycle » me suggère Freddy depuis 40 ans – j’en ai alors 22 – lors d’un concert « royal » à Gerland Lyon. J’enfourche donc la mienne durant 45’34 » pour quatre tours de cinq km, en précisant que les premiers m’en mettent deux. Parcours plat, quelques frayeurs entre les voitures dans les multiples ronds-points, ne pas oublier de respecter les arrêts sur la ligne d’entrée, puis le retrait du casque qu’après le dépôt du vélo, vu le temps de la deuxième transition en 1’57 », mieux vaut ne pas rajouter des pénalités !!!

Après que je m’applique à frotter le sable des pieds, à chausser et lasser les pompes, 26’24 » couvrent les cinq km en deux boucles lisses en front de mer. Plusieurs hectomètres s’imposent pour trouver le rythme et le souffle adéquats.  Un total de 1h36’09 » m’indique que travailler les trois disciplines reste une nécessité, à laquelle se rajoute apprendre à se dévêtir et se froquer. 

En marge du devoir rendu, apparaît l’annotation : « Doit persévérer. »

Poutous iodés,

Guy