Marathon de Paris d’Elodie 9 avril 2017

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Arrivée sur les champs Elisées dimanche matin à 8h10, bientôt l’heure de mon deuxième marathon, glycémie parfaite. La foule est impressionnante il paraît que nous sommes 45000, et on sent déjà qu’il va faire chaud,
Je rentre dans mon sas vers 8h30, je suis avec Benoit et Jacques, deux amis de la Type1Running Team, déjà ma glycémie a bien augmenté depuis l’arrivée sur les champs jusque là rien de grave. Je mets quand même un débit temporaire d’insuline, après tout je pars pour 42 km !
Le départ du SAS est lancé comme prévu à 8h55, mais nous ne passons la ligne de départ qu’à 9h10.
On descend les champs Elisées pour commencer, puis toute la rue de Rivoli. Avec les copains on essaye de se caler en 5min30 au km et de rester au max à l’ombre mais pas évident avec la foule. Au bout du 4ème km Jacques qui est plus fort que nous piétine trop et donc décide de partir devant. Avec Benoit on se cale vite en 5min20 peut être un peu ambitieux. Mais si je veux battre mon temps de l’année dernière 3h47 pas trop le choix ! On continue le périple pour atteindre le bois de Vincennes au 10ème km . je regarde ma pompe et là Je me rend compte que ma glycémie a grimpé à 3g … Sans doute pour ça que j’ai déjà les jambes dures, du coup je fais un bolus de rattrapage et fais un débit temporaire de +50% pour 1 h.
La première partie du bois de Vincennes est en faux plat montant (jusqu’au 15ème environ), au 14ème je me sens déjà moyen, j’ai soif, la glycémie est toujours aussi haute les pensées négatives commencent à m’envahir (l’année dernière je n’ai pas douté jusqu’au 35ème !) je sais que ça va être très très long.
Avec Benoit on tient quand même le rythme jusqu’au 25ème et l’arrivée sur les quais de Seine. En passant le semi (1h55), je me dis que je n’irais pas jusqu’au bout, j’ai toujours soif, j’ai trop bu d’eau au ravito donc je suis ballonnée, la chaleur m’assaille.
Le premier tunnel est une horreur, oppression maximum, et à partir de là, je vais commencer à alterner course et marche. Je décide de ne plus regarder ma montre (trop déprimant) et d’avancer coute que coute, ma glycémie chute, avec encore des mauvaises sensations, je mange un morceau de banane mais ça passe pas, je rediminue mon basal, et je passe aux toilettes. Benoit a aussi des soucis (crampes), on se perd plusieurs fois, ont se retrouve également.
C’est la que la magie du marathon de Paris va me sauver : Notre Dame de Paris, La tour Eiffel, et une ambiance extra, dès que je m’arrête, la foule crie mon nom, m’encourage, on n’est jamais seul ! Les bénévoles sont aussi aux petit soins, beaucoup d’arrosages pour se rafraichir, la chaleur est vraiment intense.
On arrive dans le bois de Boulogne au 33ème km et là plus question d’abandonner, même s’il faut finir en marchant. Je continue à alterner marche et course, j’ai soif, mais je sens que je n’absorbe rien. La glycémie s’est enfin stabilisée vers 1,3 g/l.
La foule est encore plus déchainée en arrivant au 40ème, ça y est on y est presque !
Je finis en 4h12, bien sûr déçue par mon temps, mais en discutant, la plupart des coureurs ont fait des contreperformances, les conditions météo étaient vraiment compliquées. Je pensais moins souffrir de la chaleur que les Parisiens, en venant du midi, mais l’hyper du départ a du changer pas mal de choses.

A l’arrivée je me sens vite mal, je commence à vomir… même pas pensé à me prendre en photo avec la médaille du coup, je retrouve mes amis on déambule dans la zone d’arrivée qui est immense, puis étant toujours nauséeuse nous rentrons vers Vincennes. Je descend du RER à Chatelet, car je dois encore vomir ….(je suis secourue par des marathoniens qui me ravitaillent en eau et lingette, décidément une ambiance particulière à Paris aujourd’hui !)
L’arrivée à l’appartement est une délivrance, une bonne douche, et j’assimile enfin l’eau ingérée, c’est que je commençais un peu à m’inquiéter moi ! Tout rentre dans l’ordre et nuit glycémiquement parfaite. Je me réjouis enfin d’être finisher .

Un marathon à faire au moins une fois dans sa vie, même si le résultat est en demi-teinte ! 1er marathon en Low Carb, sans se gaver de gels, de boissons énergétiques, de pasta party et j’en passe, c’est quand même une découverte, même si j’ai sans doute encore des tonnes de choses à apprendre sur ce mode de vie….j’espère que le prochain sera plus concluant !

Je n’ai pas vu Philippe Roncin qui boucle en 3 heures 39, bravo à lui, j’attends son récit avec impatience !